• 3 EME BROCANTE DES LILAS BLANCS

     

    13 MARS 2011


    AUTOUR DE LA SALLE DES FÊTES BADOINOT


    A PARTIR DE 8 HEURES


    PETITE RESTAURATION, BUVETTE, CRÊPES, GAUFRES, ...


    PROFESSIONNELS ET PARTICULIERS


    1 € LE Mètre linéaire, 2 Mètres linéaires minimum


    RENSEIGNEMENTS AU  03 25 32 96 37 et  03 25 03 81 17

     

    FICHE D' INSCRIPTION :                      a renvoyer /    LES LILAS BLANCS

                                                                                                       25 rue du tilleul

                                                                                                  52150 - HARREVILLE LES CHANTEURS


     

     

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  •  Mardi 23 mars 1790, comparution de Joseph Protois.

    ... sommé par Jean Fouriot maire de la Municipalité de dire vérité au sujet de la disparition de l’enfant de Marie Maret, a répondu que le 17 du courant françois Marot ancien aubergiste a haréville seroit allé chercher lui-même ledit protois dans son domicile et l’auroit emméné dans le sien, c'est-à-dire dans celui dudit Marot, ou buvant une bouteille il lui à offert la somme de 15 livres de france pour porter l’enfant de laditte Maret ou il pourroit, et le plutôt débarassé Meilleur, que ledit marot lui auroit effectivement donné les 15 livres le soir du dit jour, qu’il etoit partit le lendemain 18 et avoit déposé ledit enfant dans une allée du bois contigu au jardin du château de Brouthiere ; qu’un instant après il avoit été ramassé par la dame du château ; ledit protois déclare qu’il étoit accompagné de sa femme, et que le soir même ils l’auroient vu arranger et teter chez une femme dudit Brouthiere. Lu et relu ledit protois a persisté et dit icelle déclaration contenir verité, et a declaré ne scavoir signer de ce interpellé...

     

              La version de Joseph Protois diffère sensiblement de celle de François Marot. Ce dernier serait venu le chercher chez lui et le marché aurait été conclu autour d’une bouteille. Il s’agissait pour lui de se débarrasser au plus vite (plutôt débarassé Meilleur) de l’enfant. Par contre, sa version est conforme à celle de sa femme. Il précise même qu’ils auraient vu le soir du 18 mars l’enfant « arrangé » et « téter » chez une femme du village (à qui la châtelaine l’aurait confié.)


    Mardi 23 mars 1790, comparution de Marie Maret.

    et le même jour 3 heures de relevé s’est présentée Marie Maret fille majeure demeurante à haréville sommée verballement par la forme de police par le sergent des lieux de se trouver à la salle du présent greffe, et à l’instant interpellée par le maire de la Municipalité de représenter l’enfant dont elle etoit accouchée le 3 janvier dernier ; n’ayant pu le faire, elle a répondu que le 17 du présent mois françois Marot aubergiste de ce lieu, auroit donné de l’argent à Joseph protois manouvrier audit haréville, et que le lendemain ledit protois accompagné de Marianne Bourdot sa femme seroient venu chercher son enfant soidisant pour le bien placer ; qu’ayant appris par la rumeur publique que son enfant avoit été exposé,  elle seroit allée à sa recherche, et auroit appris qu’il y avait eu un enfant exposé auprès du château de Brouthiere, elle s’y seroit transporté, et auroit véritablement rapporté un billet signé Busson de simoni, par lequel Madame de Simoni atteste avoir trouvé un enfant Male le 18 du present mois dans son bois attenant à son château, avec un billet au col comme il étoit baptisé, et la fait passer incontinent aux maisons de charité à St Dixier fait à Brouthiere le 20 mars 1790. Mais comme ledit billet n’est revetu d’aucune formalité légalle nous avons ordonné qu’il seroit deposé et joint aux présentes pour valoir en tant que raison. Laditte Maret à dit icelle déclaration contenir vérité, lu et relu à persisté et déclaré ne scavoir signer de ce interpellée, fait et arreté au greffe de la Municipalité d’haréville les ans et jours avant dit sous le seing des membres de la Municipalité et présents.

     

              D’après sa déclaration, Marie Maret cherche à se dégager de toute responsabilité. On serait venu chercher son enfant « pour le bien placer », ce qui ne lui paraît pas choquant et semble même presque naturel. C’est encore une fois la rumeur publique qui lui aurait appris que l’enfant aurait été exposé, c'est-à-dire abandonné, ce qui a causé son départ précipité pour le rechercher, (l’exposition d’enfant était une infraction grave). En fait, elle s’était rendue au château de Brouthières très probablement accompagnée de Joseph Protois pour obtenir le fameux billet attestant que l’enfant était en sécurité. Comme les trois autres, elle a déclaré ne savoir signer. Pourtant quelqu’un avait bien attaché un écrit au cou de l’enfant précisant qu’il était baptisé et que personne au greffe n’a relevé !!

     

    Ci-dessous la photo du document que Marie Maret est allée chercher, écrit de la main de la châtelaine.

     

     

    Madame de Symony atteste avoir trouvé

    un enfans male le dix huit du present

    mois dans son bois attenans son chateaux

    avec un billet au col comme il étoit Baptisé

    et la fait passer incontinans aux maisons

    de charité a St Dissiere Et en fois de quoi

    gai délivrée le present certificat fait

    a Brouthiere ce 20 mars 1790

    busson de simonie 

     

              Ce qui est surprenant pour un lecteur du siècle actuel, c’est que l’affaire s’est arrêtée là. Le document de la châtelaine n’est revetu d’aucune formalité légale mais il sera joint aux notes du greffe pour valoir en tant que raison, formule vague pour indiquer qu’on s’est inquiété de la disparition de l’enfant, qu’on a cherché à savoir s’il a été recueilli et non pas abandonné. Le papier signé de la main de la châtelaine a suffi pour calmer les questionnements de la communauté et des officiers municipaux. La santé de l’enfant, son devenir ne semblent faire partie des préoccupations de personne et les responsables de cette affaire ne seront plus inquiétés.


    Sources

    *Lexique historique de la France d’Ancien Régime,Guy Cabourdin, Georges Viard, 2ème édition 1981 Armand Colin p. 121. Lexiques U.

     

    Registre municipal, greffe de Harréville, 8 juin 1788 au 21 mars 1793.

     

    Marcel Frantz. 1 mai 2010.


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  •  

    Le dimanche 28 mars 2010, en remplacement du 14 mars initial réfuté pour cause d’élection, les membres de l’association « Les lilas Blancs » étaient tous sur le champs dès 6 heures du matin pour accueillir et placer les exposants de la deuxième brocante du club.

    C’était  compter sans la pluie et le mauvais temps qui se sont unis pour essayer de gâcher la fête.

    Peine perdue, ceux qui ont annulé leur venue en seront pour leur frais car, mine de rien, les « affaires » entre vendeurs et acheteurs ont été assez bonnes et la bonne humeur de tous n’a pas été perturbée par cette pluie incessante.

    Bien sûr, tout le monde aurait aimé un soleil radieux et un sol sec mais il faut faire avec les éléments qu’heureusement, nous ne pouvons encore pas maîtriser.

    La buvette et les barbecues se sont improvisés centre de la manifestation et on dira que c’était très sympathique, voire même de bon aloi.

    Les bénévoles du club sont restés fidèles à leur détermination et déjà on parle de la brocante de l’année prochaine.

    Bravo pour l’optimisme de tous  et un grand merci à ceux qui ont inventé et mis au point les tissus imperméables. 


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  •  Le déclencheur de cet article a été le décès d’Antoine Fouriot ci-dessous.

    .

     

    Transcription :

     

    Cejour d’huy vingt cinq du mois de juillet de

    l’an mil sept cent cinquante neuf nous soubsigné

    Cjhutin prêtre et curé d’hareville avons enregistré

    L’extrait mortuaire de feu antoine fouriot

    notre paroissien décédé en la paroisse d’Onhaye

    diocèse de Namur comme il suit.

    extractum e registro mortuarum ecclesiae

    parochiali d’Onhaye dioccesis et comitatus

    namurcensis de anno domini 1759 decima

    tercia julii consuetis sancta ecclesia sacramentis

    praemunitus obiit antonius fouriot cujus corpus

    in cemeterio sepultur est ; ita haberi in dicto

    registro ego infra scriptus attestor, in quorum

    fidem has propria manu subscriptas ac ecclesiae

    nostrae parochialis sigillo munitas dabam

    in Onhaye hac decima quarta julii 1759

    JB Lambert pastor un Onhaye.

    fait Le dit jour vingt cinq julliet mil sept cent

    Cinquante neuf. CJ Hutin curé d’hareville

     

    Traduction de la partie latine :

     

    Extrait du registre mortuaire de l’église paroissiale d’Onhaye diocèse et comté de Namur, 13ème juillet de l’année du Seigneur 1759. Antoine Fouriot dont le corps a été inhumé dans le cimetière, est mort muni des sacrements ordinaires de la Sainte Eglise ; [ j’ai alors attesté par ces écrits au bas du registre, en foi de quoi j’ai livré ces écrits de ma propre main munis du sceau pour l’église de notre paroisse ] à Onhaye ce 14ème juillet 1759. J B Lambert pasteur à Onhaye.  [ ...] traduction approximative.

     

    Quelques remarques sur ce texte : Antoine Fouriot est mort le 13 juillet 1759 à Onhaye, commune située en Belgique, au sud de Namur, à plus de 200 km de Harréville. Il avait cependant réussi (verbalement ou par des papiers d’identité) à indiquer son lieu d’origine au pasteur Lambert, lequel a fait parvenir à son confrère Hutin l’information qui lui est parvenue une dizaine de jours après. Nous ne connaissons pas l’âge d’Antoine Fouriot, ni la cause de son décès (accident ? mauvaise rencontre ? maladie ?), ni l’objet de sa présence à Onhaye mais on peut imaginer que c’était pour des raisons professionnelles car il était marchand (cf dernier document).

     

              Mais l’objet du présent article n’est pas ce fait divers. Antoine Fouriot était l’époux de Claire Maulbon (parfois écrit Maubon, Molbon, Mobon). C’est elle qui a servi de fil conducteur des recherches en amont et en aval de ce mois de juillet 1759 sur une trentaine d’années.

     

    1746 (approximatif car non noté dans le registre paroissial), naissance de Pierre dans une commune autre que Harréville. Il décède le 1er août 1758 « âgé de 12 ans environ ».

     

    1750 – 1755 (dates approximatives), naissance de Claire. On retrouve sa trace le 2 janvier 1771 à l’occasion d’une déposition de plainte pour avoir été battue par deux autres femmes. Elle est notée « fille enneresse (= aînée) de feu Antoine Fouriot et de Claire Molbon ». Elle vit à cette époque chez son beau-père et sait signer ce qui sous-entend une scolarisation. (A.D 52 : E dépôt 718).

     

    1758 (décembre approximatif), naissance de François. Il décède le 4 octobre 1759, « âgé de 10 mois environ ». Claire Maulbon a donc perdu à deux mois et demi d’intervalle son mari et son fils et elle est enceinte du suivant.

     

    12 février 1760, naissance de François-Antoine « fils posthume de feu Antoine Fouriot et de Claire Maubon ». Sa conception précède le départ du père pour son dernier voyage en Belgique. L’enfant décède le 2 juin 1763 ailleurs qu’à Harréville puisque le curé Hutin avait noté dans la marge, à côté de l’acte de naissance : « obiit die 2e junii 1763 » (mort le 2e jour de juin 1763).

     

    31 décembre 1763, fiançailles de Claire Maulbon et Charles Garnier.

     

    10 janvier 1764, mariage de Claire et de Charles, cultivateur et aubergiste. Il était originaire de Romain-sur-Meuse et veuf de « defuncte Elizabeth Gouvenot ». Il s’agit donc d’un remariage de deux veufs. « les époux ayant déclaré ne scavoir signer ».

     

    20 septembre 1764, naissance de Marguerite Garnier.

     

    30 janvier 1766, naissance d’Anne. Elle décède le 5 juin de la même année.

     

    12 janvier 1767, naissance de Jean-Baptiste. Il décède le 31 mai de la même année.

     

    22 avril 1769, naissance de Françoise. Elle décède le 8 janvier 1770.

     

     

    18 mai 1772, naissance d’Elizabeth.

     

    8 février 1774, fiançailles de Claire Fouriot, la fille d’Antoine Fouriot et de  Claire Maulbon, avec Germain Habert.

     

    9 février 1774, mariage de Claire et Germain. Ci-dessous l’acte établi par le curé Hutin. La lisibilité est excellente.

     

     

     

     

     

    Remarque : Claire et Germain étaient mineurs, c'est-à-dire qu’ils n’avaient pas atteint l’âge de 25 ans pour Claire et 30 ans pour Germain. A titre indicatif, la majorité matrimoniale (âge au-dessus duquel le consentement des parents n’est plus exigé par la loi pour se marier) avait été fixé par l’Ordonnance de Blois en 1579. Cette majorité fut ramenée à 21 ans pour les deux sexes à partir du 2 septembre 1792. (Source : site majorité  dans Google )

     

    1746 – 1774 semblent être les dates butoires de cet article car les registres paroissiaux de la commune semblent muets en amont et en aval. Peut-être serait-il possible d’en savoir davantage par les résultats des recherches du cercle généalogique et déposés aux archives départementales...

     

    Bilan connu de cette tranche de vie de presque trente ans : Claire Maulbon aurait eu 9 enfants : 4 garçons et 5 filles. 6 sont morts (4 garçons et 2 filles). Restent 3 filles : - Claire, issue du premier mariage, qui s’est mariée en 1774.

                             - Marguerite et Elizabeth issues du second mariage.

     

     

    Cette comptabilité n’est peut-être pas (probablement pas ??) définitive. Ce qui est frappant en parcourant les pages des registres paroissiaux, c’est la quantité importante des baptêmes et surtout des décès de nourrissons et d’enfants en bas âge.

     

                              Marcel Frantz . 1er mars 2010. 


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